Rime Allaf

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<span style="text-decoration:underline">Le Point | January 31, 2013</span>

Mais Rime Allaf de Chatham House estime que ces déclarations fracassantes sont le fruit de pressions extérieures pour sortir par une solution politique d'un conflit qui s'enlise. "Ahmed Moaz al-Khatib est dans une position très difficile, car les Américains, les Français et leurs alliés font pression sur l'opposition en leur disant qu'ils n'auront rien tant qu'ils n'auront pas prouvé qu'ils sont capables de contrôler les islamistes", dit-elle.

Pour cette chercheuse, "aujourd'hui, beaucoup de Syriens, qui résistent depuis deux ans, sont fatigués de la guerre et ne voient pas le bout du tunnel. Ils se disent que c'est peut-être une petite fenêtre qui s'ouvre". Les Occidentaux, qui n'envisagent aucune intervention militaire, insistent donc désormais sur une solution purement politique. "Ils s'appuient sur ce sentiment de lassitude au sein de la population pour tenter d'isoler les islamistes qui sont des jusqu'au-boutistes", notamment sur la question militaire, dit-elle. "Mais cela ne marchera pas, car les rebelles refuseront aussi cette solution. Ils diront : 'Dites-nous pourquoi nous nous sommes battus depuis un an et demi."